LES GARGOUILLES (encre de chine sur papier journal) :
Ces dessins, exécutés à l’encre de chine directement sur du papier journal, en brouillent le contenu informatif. Verbiage et dégobillage trouvent alors leurs équivalents dessinés dans la représentation littérale de gargouilles figées dans leurs postures minérales.

LES JARGONS (encre de chine sur papier froissé et numérisé) :
Inaudibles, les Gargouilles prennent ici les formes humaines de certain personnel politique (revisité par les déformations de la caricature) et sont inspirées de leurs propos souvent « abracadabrantesques ».

LES GARGOUILLIS (acrylique et encre de chine sur toile ou sur papier) :
En général, le gargouillis précède le dégobillage. De même que le jargon de l’aphasique organise la dissolution du sens, de même, dans la série des « Gargouillis », les papiers peints et les toiles peintes s’élaborent dans la dissolution de la vraisemblance. L’informel est convoqué pour mieux donner à voir la confusion qui règne dans les régions et les figures restées en deçà du rationnel et du langage.

LES DETOURNEMENTS (sur papier journal) :                                                                                                                                               Le détournement des images (à l’instar du caviardage pour le texte) est une autre façon de dé-brouiller le regard : l’image est lisible de bas en haut et de haut en bas (voyez : Ambimage), en champ et contre champ ( voyez : Devant-Derrière / Photo détournée n° 6). Entre les deux, le feutre et les ciseaux offrent d’infinies variations.