Sacs, sachets, saccages


Curiosités

Curiosités

Vanités

Vanités

Emballages

Emballages

Voiles

Voiles

Drapés

Drapés

Cette galerie rassemble cinq séries d’images créées sur un support qui leur est commun : le sac. Qu’il soit en papier de kraft brun, en plastique, en textile, en carton, etc. Ces images accordent autant de place au contenant (la matérialité du sac) qu’au contenu (la fantaisie du dessin).
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La série des « Curiosités » regroupe des dessins à l’encre de chine réalisés sur des sacs en papier de kraft brun à motifs de fruits et légumes imprimés, utilisés par les commerçants sur les marchés. Entièrement dépliés puis collés sur un papier support,  les sacs s’ouvrent sur des contenus totalement imaginaires, loin de la fonction utilitaire qui leurs était assignée.

Dans la série des « Vanités », le support est un sac en papier de kraft brun à anses torsadées ou plates, celui-là même où le consommateur glisse, lors de ses achats, les effets d’une mode toujours plus éphémère. Dans la peinture baroque, une « vanité » est une nature morte au sens littéral du terme : une représentation allégorique de la mort qui invite à la réflexion sur le temps qui passe et sur la vanité de toutes choses, fut-elle à la mode pourrait-on rajouter.

Avec la série des « Emballages », ce sont les découpes à l’emporte-pièce préfabriquées en usine pour améliorer les performances de l’emballage cartonné qui déterminent la nature de la composition graphique.

Les images de la série des « Voiles » ont été réalisées en jouant sur la transparence des sacs en matière plastique et celles de la série des « Drapés » en scannant et numérisant les plis et replis de sacs postaux en toile de jute. Dans la peinture classique, depuis la Renaissance, les voiles ou les drapés enveloppent un corps. Ils en révèlent savamment les formes tout en les dissimulant. Ici, les voiles et les drapés ne cachent aucun corps. Au contraire : ils prennent corps sur du vide. Et le contenu de l’image est plein de ce vide.

Au bout du compte, ici et là, des représentations extrêmes du visage et du corps humains rendent palpable l’état d‘un monde existant avant que le monde ne prenne forme ou au contraire après qu’il ait cessé d’avoir forme humaine. Pour le dessinateur de presse, fréquentes sont les occasions d’avoir à dessiner des « monstres »… Dans ces métamorphoses, véritables bouleversements de la chair (d’où procède également la caricature), le plasticien retrouve l’horreur absurde et primitive d’un monde qui ne correspond pas tout à fait celui auquel il aspire.


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