Volumes et assemblages
Assemblages de matériaux manufacturés
Assemblages de matériaux naturels
Tous les débris et objets utilisés pour composer les assemblages portent la marque du temps.
Du temps qu’il fait : mis au rebut ou abandonnés, les matériaux assemblés affichent les stigmates des intempéries et des aléas météorologiques auxquels ils ont été exposés. La rouille et la corrosion, l’érosion et l’usure sont des préalables indispensables à toute recomposition.
Du temps qui passe, de l’histoire : les objets sont d’abord, avant d’être recomposés, les témoins fossilisés de destinées individuelles ou collectives avérées, supposées ou imaginaires : tel fer à béton provient par exemple des restes d’un blockhaus, tel outil offre l’empreinte de la main qui l’a manipulé, telle plaque de métal rouillé en réfère à un éventuel naufrage, tel morceau de bois flotté souillé à un dégazage sauvage, etc. Et les associations qui s’élaborent entre le dessin et le volume correspondant s’enrichissent d’elles-mêmes : le blockhaus peut être celui d’un bunker irakien, l’outil devenir celui d’un ouvrier licencié, le naufrage concerner une embarcation de migrants, et ainsi de suite.